- C’est une dermatose bénigne qui impacte la qualité de vie et dont la prise en charge thérapeutique reste difficile. Il s’agit d’une hyperpigmentation persistante et récidivante dont l’intensité est fluctuante (la tache est par moments plus claire ou plus foncée).
- Le mélasma commence à la puberté ou plus tard, à l’exception de types de peau plus sombres, qui ont tendance à développer ce problème dès la première décennie de vie.
- Il affecte une majorité de femmes jeunes (9 fois sur 10) et se localise préférentiellement sur le visage. Les atteintes chez l’homme sont nettement moins fréquentes.
- Il est plus commun dans les types de peau plus sombres (Fitzpatrick des types de peau IV à VI) particulièrement les Hispaniques/Latinos, les Asiatiques et les Afro-américains.
- Plus d’1/3 des nouvelles apparitions de mélasma ont lieu pendant la grossesse et 1/4 ont lieu sous prise de contraceptifs oraux.
Il existe différent types de mélasma
- Le mélasma épidermique : touche les couches superficielles de la peau. L’hyperpigmentation est de couleur marron avec des contours bien définis.
- Le mélasma dermique : touche le niveau le plus profond du derme et se caractérise par des plaques bleu gris.
- Le mélasma mixte : (association du mélasma dermique et épidermique) apparaît sous forme de pigment marron gris.
Formes cliniques selon la topographie de l’hyperpigmentation :
- Le mélasma centro-facial : C’est la forme la plus fréquente avec des taches, généralement symétriques, situées au niveau du front, du nez, des joues, de la lèvre supérieure et du menton.
- Le mélasma malaire : Il apparaît sur le nez et les joues.
- Le mélasma mandibulaire : Il forme des taches au niveau de la branche montante de la mandibule (os de la mâchoire inférieure).
- Le mélasma labio-mentonnier avec atteinte de la lèvre supérieure et du menton
Les causes du mélasma
L’étiopathogénie du mélasma est complexe et multiple.
C’est le facteur principal : la lumière UV et du visible. Il y a une hypersensibilité des cellules pigmentaires de la peau (les mélanocytes) aux rayons lumineux, ce qui explique que cette dermatose s’aggrave très souvent au printemps et en été.
Des récepteurs aux oestrogènes ont été retrouvés sur les mélanocytes (cellules de la pigmentation) dans les lésions de mélasma :
- Lors de la grossesse les changements hormonaux rendent la peau beaucoup plus photosensible ce qui stimule la production de pigment sur l’épiderme. Il est appelé masque de grossesse quand son apparition se fait pendant la grossesse.
- La prise de contraceptifs oraux ou d’un traitement hormonal substitutif (THS) : les pilules oestroprogestatives entraineraient la production de mélanocytes (cellules qui pigmentent la peau), à l’origine de l’apparition du mélasma. Il apparait chez 10 à 25% des femmes prenant des contraceptifs oraux.
Certaines maladies hormonales, comme les troubles de la thyroïde, peuvent déclencher un mélasma.
Certaines personnes auraient une sensibilité particulière à la lumière.
Certaines substances chimiques, comme des traitements par voie orale ou locale, des médicaments, parfums et huiles essentielles peuvent avoir un effet photosensibilisant en cas d’exposition à la lumière.
Les microtraumatismes quotidiens et répétés sur le visage pouvaient avoir un rôle dans l’aggravation et la pérennisation des lésions de mélasma. La topographie du mélasma correspond aux reliefs osseux soumis à des frictions au cours de la toilette et au cours des gestes instinctifs, du maquillage et du démaquillage.
Certaines pathologies associées comme la couperose peuvent stimuler et entretenir le mélasma (apports nutritifs).
L’efficacité́ de l’acide tranexamique, un inhibiteur du plasminogène et du laser colorant pulsé ciblant principalement les composantes vasculaires de la peau appuient davantage la théorie vasculaire du mélasma.
En résumé, le mélasma est le résultat d’une interaction entre des facteurs hormonaux (oestrogènes), familiaux et ceux de l’environnement (ultraviolets et spectre visible) qui provoquent une fabrication accrue et anarchique de pigment dans la peau.
Comment prévenir et éviter l’aggravation du mélasma ?
Protection solaire : la protection solaire est sans doute la partie la plus importante du traitement. La moindre exposition solaire provoque un noircissement des lésions. Une heure passée à la terrasse d’un café sans protection adaptée, entraîne l’aggravation d’un mélasma pour plusieurs mois.
- En été, le port d’un chapeau et des lunettes de soleil est primordiale.
- Appliquer plusieurs fois par jour une crème solaire SPF 50+, UVA/UVB, en privilégiant celles qui contiennent un filtre de la lumière bleue
Éviction des parfums : privilégier les crèmes et écrans solaire sans parfums.
Éviter les frictions/frottements répétitifs du visage.
Évoquer avec votre gynécologue la possibilité de changer de pilule.
Quels traitements peeling au centre Biolaser de Mulhouse/Saint-Louis pour le Mélasma ?
Les peelings dermatologiques améliorent le mélasma. L’objectif de ces peelings est de favoriser la pénétration des agents actifs du peeling dépigmentant.
En cas de mélasma récents ou jamais traité :
Le traitement sera plus efficace si la une prise charge est précoce (moins de 2 ans après l’apparition du « masque de grossesse »).
L’objectif du traitement est de ne pas créer d’inflammation afin d’éviter tout rebond pigmentaire.
Nous utilisons des peelings superficiels type LUMILIGHT OU CRYSTAL PEEL en association avec une crème dépigmentante :
LUMILIGHT PEEL est un peeling superficiel dermatologique qui accélère le renouvellement de l’épiderme afin d’homogénéiser la pigmentation et réduire les défauts pigmentaires de la peau. Il est indiqué dans le traitement des dyschromies : désordres pigmentaires superficiels, mélasma superficiels et lentigos solaires, inhomogénéité du teint.
CRYSTAL PEEL est indiqué dans le traitement du mélasma, des lentigos solaires et séniles, de la pigmentation post-inflammatoire, de l’acné légère et de l’hyperkéraose. Il peut être effectué jusqu’à 3 séances à 3 semaines d’intervalles.
En cas de mélasma anciens (> 2 ans) , récidivant, multi-traité ou dermique
Le traitement est long et les résultats restent difficilement prévisibles car les récidives sont courantes en cas de mélasma. On atténue sans faire disparaitre les taches mais on évite qu’elles s’aggravent :
Le MELA PEEL FORTE est indiqué pour le traitement du mélasma récidivant, multi-traité, des rebonds pigmentaires post-laser ou post-TCA, des taches pigmentaires et des lentigos solaires et séniles. Pour une meilleure efficacité, certaines concentrations d’actifs dépigmentant et kératolytiques ont été augmentées, il sera donc réservé aux phototypes I à IV.
Le MELA PEEL FORTE peut être répété jusqu’à 2 séances à 30 jours d’intervalle
Dans tous les cas :
- Une protection solaire et écran solaire à indice FPS élevé de 50+ à large spectre (anti-UVB et UVA, anti-violet et anti-bleu) à appliquer tous les matins TOUTE l’année
- Le médecin prescrit une crème dépigmentante à base d’hydroquinone, non irritante, en application tous les soirs en préparation (trio de kligman) ou en crème spécifique.
- En cas de rougeur ou couperose associée, on alternera les séances de peeling superficiels avec des séances de laser vasculaire pouvant être associé à l’acide tranexamique.
- Les lasers/IPL ne sont pas un traitement de première intention.