Il s’agit d’un eczéma nummulaire dont le diagnostic est clinique.
Le traitement est local. Les émollients et les dermocorticoïdes constituent le traitement de référence.
Eczéma nummulaire
Les émollients participent à la restauration épidermique au site des lésions en voie de guérison et luttent contre le prurit des lésions sèches. On peut utiliser une préparation à base de glycérol/vaseline/paraffine en crème jusqu’à deux applications par jour.
Chez Madame Phiso, on peut opter pour des dermocorticoïdes d’activité forte (type bétaméthasone 0,05% en crème). La quantité appliquée doit être suffisante ainsi que le temps de traitement. On peut recommander une application vespérale jusqu’à la rémission clinique. Une fois celle-ci obtenue, il est prudent d’effectuer une décroissance thérapeutique pour éviter l’effet rebond : passer à une application tous les deux jours durant une dizaine de jours, puis/ou à deux applications par semaine durant un mois.
Dans tous les cas il faut prendre le relais avec une crème émolliente pour hydrater la peau.
Il faut également insister sur les mesures adjuvantes : bain court (5min) quotidien ou douche à température tiède (27-30°C), utilisation de pains ou gels sans savon, privilégier les vêtements en coton, éviter les vêtements en laine et tissus synthétiques à même la peau, lavage vestimentaire avec une lessive sans phosphate et sans assouplissant (pour lutter contre la sécheresse) et éviter tout contact avec le tabac.
Un traitement antihistaminique oral H1 est parfois utilisé si le prurit est important, mais il n’y pas de preuve de son efficacité. En cas de démangeaisons, appliquer de l’eau froide ou un linge humide soulage parfois.
Les explorations allergologiques sont inutiles dans la plupart des cas.
L’utilisation d’antiseptiques repose plus sur des notions d’habitude que sur une efficacité prouvée.